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Magic
Ce
premier album de Sibyl Vane - un groupe de Pau qui a emprunté
son nom à un personnage du roman d'Oscar Wilde, Le Portrait
de Dorian Gray - est résolument ancré dans un invers
gothique et ténébreux, peuplé d'âmes damnées
et balisé par des voies mystiques.
Rythmé par des guitares modérément saturées
et ponctué d'effets électroniques pertinents et précis,
cet opus taillé sur mesure pour les rêveries glauques
constituerait une possible bande-son pour un manuel d'ésotérisme.
Ce qui n'a rien de péjoratif... Mais l'on regrette la maladresse
de textes (en français et en anglais) assez symptomatiques
de cette fascination un peu trop courante pour l'écriture automatique.
Où il est question de poison, de douleur, de "blasphème
(qui) m'accable", de "foi (qui) vacille", soit un discours
un peu rébarbatif et finalement inopérant, pour lequel
on pensait avoir déja donné. Mais ceci n'est point rédhibitoire
: Paradoxes est fait de compositions rugueuses et originales qui contrastent
avec bon nombre d'oeuvres qui, si elles creusent la même veine,
sont souvent lisses et sans saveur. Car il faut de l'audace pour rechercher,
par la voie du rock, une certaine beauté lyrique. Et ce qui
pourrait véritablement sauver cet album, c'est le souffle de
folie qui l'anime, avec un morceau comme Rock Icon, qui ferait presque
songer au meilleur de Birthday Party, la violence en moins.
Cédric
Fabre
Elegy
Voici
donc l'album de Sibyl Vane que l'on attendait depuis deux ans maintenant.
Aprés le EP Prêt-à-porter si prometteur, voiçi
Paradoxes, constitué de chansons alliant une certaine simplicité
d'écriture à des arrangements subtilement électroniques.
L'album part un peu dans tous les sens et ne convainc pas toujours,
surtout quand la voix se veut trop théâtrale ou quand
elle s'obstine à la diphtongue. Mais Sibyl Vane démontre
qu'il sait créer des chansons imparables grâce à
une sensibilité à fleur de peau et un talent d'écriture
manifeste. Avec ses ballades electro-folk ("3rd Song") ou
mélancoliques ("Strangest Ways"), son postrock typé
Ulan Bator ("Verna", "Until It Hurts") ou avec
son indie-pop froide et ténébreuse ("Rock Icon"),
Sibyl Vane nous donne envie de les voir évoluer sur scène.
Gageons qu'un groupe tel que celui-là et qui a le bon goût
de faire référence à Oscar Wilde ne peut pas
y être mauvais.
A découvrir, donc et même, à suivre de très
près !!
Yannick
Blay
Musiqualite.net
Sibyl
Vane, c’est le nom de l’une des personnages de « Dorian Gray
», le livre d’Oscar Wilde. Dorian Gray est un jeune homme à
la beauté obsédante qui choisit de vendre son âme
au diable. Alors qu’il reste éternellement jeune et frais,
son portrait caché dans un grenier vieillit à sa place,
affichant les péchés et les immondes salissures de son
âme.
Le ton est donné : comme le livre dont son nom est tiré,
Sibyl Vane a choisi d’explorer le torturé, les basses pulsions.
En 2002, le groupe avait enregistré un maxi remarqué,
Prêt-à-porter. Paradoxes, moins sombre et expérimental,
témoigne de la formidable évolution qu’ont connu les
musiciens. Entre français et anglais, pop, rock et électro,
ils cherchent à brouiller les cartes : le résultat est
plutôt déroutant. Sur une ambiance toujours noire et
caverneuse, quelques titres nettement pop rock se détachent,
comme Circus et Rock Icon.
D’autres sont plus expérimentaux, à l’exemple de Autophage,
où les cuivres colorent de jazzy l’électro. Pêle-mêle,
on pense à Nick Cave, The Cure ou Radiohead. Eclectique, le
tout est psychédélisé par la voix presque trop
gothique de Bernard Cabarrou. Convainquant, sauf qu’à trop
fignoler son hétéroclisme, Sibyl Vane perd un peu en
spontanéité. Un paradoxe de plus pour le groupe, dont
les titres, à première vue joyeusement chaotiques, ne
laissent aucune part à l’improvisé.
Marie
Charrel
Kronics.com
Paradoxes est le premier
album de Sibyl Vane et fait suite à un premier EP remarqué,
Prêt à Porter, sur lequel je reviendrais bientôt.
Signé sur le label Jerkov, Sibyl Vane partage avec ses compatriotes
d'Agora Fidelio ce côté très personnel que ce
soit dans les textes comme dans les arrangements. Emmené par
une batterie omniprésente aux rythmes syncopés, le groupe
déballe ses dix titres avec une sérénité
surprenante, n'en fait jamais trop et l'ensemble sonne incroyablement
limpide. Les influences sont difficiles à distinguer, on pense
un peu à Indo pour les guitares samplées, à Lycosia
et aux Smashing Pumpkins pour les mélodies d'un titre comme
"Circus", et Martin L. Gore aurait très bien pu écrire
pour Exciter l'intimiste et très touchant "Strangest Ways".
Le chant rappelle beaucoup celui de Wormarchine, avec quelques intonations
à la Nick Cave. Parfois une seconde voix vient se greffer à
la première et donne de magnifiques entremêlées
("Strangest Ways" une fois de plus). Rock, trip-hop ("Oublions
Tout" entre Björk et Sinead O'Connor), les qualificatifs
ne manquent pas pour évoquer la musique de Sibyl Vane. Le groupe
possède déjà son petit univers et on apprécie
d'autant plus un titre comme "Autophage", que j'avais pris
à tort pour une interlude en raison de son absence de paroles,
mais qui se révèle finalement être un titre très
prenant, qui démontre que même sans mots le groupe sait
garder sa "force tranquille". Sensuel, sombre, Paradoxes
est un premier album remarquable qui, espérons-le, ne restera
pas le disque de chevet de quelques irréductibles adeptes de
musique de qualité.
Geoffrey
Relativement.com
Sibyl Vane est un groupe palois formé en 2002 et comptant 4
membres : Bernard Cabarrou (voix, guitares, piano, machines), Gregory
Foix (basse), Stéphane Sapanel (batterie) et Olivier Noël
(guitare). Mêlant pop/rock et post rock, machines et lyrisme,
anglais et français, ce groupe difficile à étiqueter
sort ces jours ci son premier album et c'est l'occasion de vous le
présenter.
Le premier album de Sibyl Vane navigue entre les genres. D'introductions
hypnotiques en conclusions explosives en passant par des développements
plus terre à terre.
La première moitié de l'album est quelque fois plus
directe, avec évidemment la piste 3, Circus, aux allures de
single par rapport au reste, plus rapide, plus pop/rock si l'on peut
dire, sur laquelle la guitare domine le propos, mais aussi Rock Icon
et son refrain efficace (le plus accrocheur du lot).
Mais le groupe immerge ses brûlots dans une atmosphère
glauque et caverneuse. Ainsi, la très énergique Rock
Icon se fond en une longue complainte alors qu'Oublions tout mise
d'emblée sur un chant limite gothique, tout du moins décalé
et osé.
La seconde
partie de l'album, à mon goût la plus réussie
et la plus intéressante, s'ouvre sur Autophage, magnifique
entrelacement de nappes de synthés sur une rythmique de talent
chevauchée par des cuivres venus conclure le tout. Une belle
réussite que cette instrumentale déjà présente
sur le premier EP mais remaniée ici pour son plus grand bien.
S'ensuit la très belle Strangest ways, seule chanson de l'album
à être à ce point larmoyante, mais aussi la seule
à exprimer autant de choses (que ce soit la voix, le piano
ou la production). Si Verna renoue ensuite avec l'ambiance plus énergique
de la première partie du disque, les trois dernières
pistes sont plus introspectives et sombres.
Le gros
point fort de cet album est qu'il regorge d'idées souvent très
bonnes. Si Autophage date un peu du premier EP, l'intro de Rock Icon,
les rythmiques de 3rd song ou surtout Until it hurts ou l'électro
de Oublions tout sont très bonnes !
Quelles
critiques peut on faire à ce jeune groupe, me direz vous ?
Eh bien à chacun de se faire son opinion, et pour ma part je
reprocherais deux choses à leur musique. D'abord de parfois
manquer de folie, et comme exemple je prendrais Until it hurts qui
aurait peut être mérité de voir son final ponctué
d'une explosion rythmique et sonore au vu de ce que la batterie laisse
entendre sur tout le morceau de violence contenue.
Et enfin, je trouve que le chant mériterait parfois d'être
moins "forcé" (je pense surtout à 3rd song)
et plus direct, moins calculé et plus lâché. Mais
bien sûr ce n'est que mon avis. Les pistes les plus agréables
à mon goût au niveau du chant sont les moins grandiloquentes
(Strangest ways, No reason) et je pense que le groupe gagnerait à
s'engager sur cette voix.
Pour
conclure, voilà un extrait de la bio du site officiel, qui
résume bien le tout :Tour à tour rock, electro,
pop, post-rock, en français et en anglais, Sibyl Vane cherche
à mélanger les genres et brouiller les pistes, autant
sur disque que sur scène où un public fidèle
vient assister à cette combinaison romantique et énergique
d’images et de sons.
Joe
Adecouvrirabsolument.com
On prévoyait à la fin du premier EP de Sibyl vane un
avenir, le doigt d'or de la haute couture en guise de bibelot commémoratif
d'un savoir-faire exemplaire. On ne croyait pas si bien dire tant
paradoxes nous offre un groupe à l'évolution ahurissante,
à ce demander même si la maison (de couture ?) n'avait
pas changé de petites mains. Paradoxes nous en met plein la
vue, peut-être trop, élevant le niveau dans la production,
mais surtout, se moquant des cadres de la pop (oubliant tout….) lui
donnant de la profondeur dans les esquisses. Si la trop grande amplitude
dans les échos de la voix finit par lasser, c'est qu'elle rabaisse
les envolés (le très radiohead circus), servant de sac
de sable à un dirigeable vivant du vent. Mais on ne pourra
que ce féliciter que des groupes de notre beau pays (celui
aussi des expulsions !) prennent autant de risque dans la grandiloquence.
Après Colapsus (cf la compilation à découvrir
absolument volume 6) entre autres, un groupe perd le doute pour foncer
droit dans un mur de fantasme assumé et vécu de plein
fouet, sans prendre garde au possible coups. Les paradoxes sont là,
un groupe gagne du terrain en appuyant son style en grossissant le
trait. Pas facile à chanter, écoute à dominé,
à découvrir sans tarder. Paradoxes ?
Gérald
de Oliveira
Foutraque.com
Paradoxes est le premier album du groupe palois Sibyl Vane. Il porte
bien son nom car les styles s’entrechoquent dans ce premier essai
à l’éclectisme revendiqué.On pourrait diviser
l’album en 3 catégories.
D’abord, les titres accrocheurs à l’esprit pop-rock, comme
la percutante Circus, ou Verna et son refrain accrocheur (hommage
à l’artiste contemporain Jean-Luc Verna qui a signé
la pochette de l’album). Dans cette catégorie, on pourrait
y mettre également Rock Icon, même si la mélodie
est plus complexe, avec une introduction à la guitare au son
clair proche de l’univers du premier album de The Cure, avant que
les riffs se fassent plus rageurs.
Puis il y a des morceaux plus expérimentaux, comme le magnifique
instrumental Autophage, qui ose mélanger de l’électro
au jazz de Charles Mingus grâce à l’apport de cuivres.
Je suis un(e) autre fait rencontrer la musique contemporaine avec
le free jazz : un tourbillon de cordes nous entraînent vers
un état de folie.
Enfin, les morceaux à l’esprit cold wave : 3rd Song et son
envolée finale à la Radiohead, le piano-voix sur Strangest
Ways nous faisant penser à du Nine Inch Nails et le planant
Oublions Tout à l'ambiance monacale. Mais c’est avant tout
la voix de Bernard Cabarrou qui nous ramène à ce mouvement.
Et c’est aussi cette voix sombre (gothique ?) et parfois geignarde
(Until It Hurts) qui pourra repousser l’auditeur comme d’autres pourront
être attirés par son côté caverneux.
Le morceau qui clôt l’album (No Reason) est à part :
la voix est plus claire, les guitares se font plus folk, et l’orchestration
ferait presque pâlir les Tindersticks.
Il faut du temps et de nombreuses écoutes pour entrer dans
l’univers assez chaotique de Sibyl Vane et pour apprécier ces
passionnants Paradoxes. À bon entendeur, salut !
(A noter
que le packaging du CD est une boîte en métal du plus
bel effet). Nicovara
Une
interview du groupe sur ce même site...
Benzinemag.net
Sibyl Vane est un groupe de Pau dont le premier ep auto-produit Prêt-à-porter
est paru en 2003. Aujourd’hui ils reviennent avec un album nettement
plus pop que son prédécesseur. Mieux produit aussi,
Paradoxes propose 10 titres dans lesquels le groupe impose une pop
soignée, saupoudrée d’éléments électroniques,
avec des titres impeccables, plutôt bien chantés, entre
anglais et français, dans un album varié, qui sait alterner
pop-songs et titres plus ambitieux, plus expérimentaux.
Du coup, Paradoxes pourrait bien s’imposer en cette fin d’année
2005 comme la surprise française de cette rentrée. (4.0)
Benoit Richard
Staya.net
1+1=2 c’est ce que on apprend depuis des années ,assis sur
les bancs de l’école…en fait 1+1=3 ,en résumé
l union des talents est plus qu’une simple addition, l’union des principes
masculin et féminin, petit et grand donne naissance à
quelque chose qui les dépasse.
Sibyl
Vane rejoint cet état d’esprit hors normes créés
par Bernard Werber dans leur premier opus « Paradoxes »
D’ailleurs est ce un hasard si le premier morceau de cet album s'appelle
:third song… ?
Mais
revenons avant de détailler le cd par son contenu sur la pochette
:une illustration de Jean-luc Verna représentant un mannequin
se regardant dans un miroir et se créant un visage…
Paradoxes
est un album très éclectique les 10 morceaux de rock
progressif flirtent autant avec la modernité qu’ avec des influences
plus « retro » on ressentirait quelques notes évoquant
le velvet underground par ci,par la….
1+1=3 est martelé comme une règle mathématique
durant le très aérien oublions tout ,
rock icon est un morceau des plus rock ou on pourrais presque imaginer
un rocker dans la force de l age tenté de chanter cette chanson
habillé de cuir lamé : Tout en force, tout en emotion,tout
en hargne….
Le mélange
entre titre aérien,titre puissant donne une structure homogèneà
l’album ,on se laisse séduire par autophage, strangest way,
Verna titre dédié à l’artiste qui inspire le
groupe.
On ne
peux pas dire que les textes de Paradoxes soit gais :ils sont tous
inspiré par la perte d un proche,mais cela donne un coté
« humain » à cette musique.
Paradoxes
n’est pas un album,c'est une œuvre magistrale… peu d’artistes arrivent
a nous retrancher dans nos émotions les plus profondes
Winny
Popingays.com
Depuis le E.P. "Prêt-à-porter" sorti en 2002,
le groupe Sibyl Vane a travaillé, beaucoup ; a su, au hasard
des rencontres (on pense à Jean-Luc Verna, artiste contemporain,
qui signe la pochette de l'album, et à qui le morceau "Verna"
doit son titre), mêler toutes ses diverses et nouvelles influences
pour en garder le meilleur.
Résultat : "Paradoxes", et dix titres aussi variés
que réussis. S'enchaînent ainsi la douceur électronique
et syncopée d' "Oublions tout", superbe ballade qui
se déroule lentement sous les accents classieux d'une voix
virile et sensuelle, et la course saccadée de "Circus"
qui fait se poursuivre basse cold et guitares new-wave. "Autophage"
surprend par son introduction très "clavecin et salle
de bal", pour se transformer en ostinato glauque et vénéneux,
presque angoissant ; juste après, le glacial "Strangest
Ways", duo pour piano et murmures... On s'attardera également
sur "Je suis un(e) autre", qui installe une réelle
ambiance expérimentale, digne des titres de l'Orchestre Noir
de Tony Wakeford.
"Paradoxes" est un véritable et passionnant voyage
dans l'univers de Sibyl Vane, tout au long des sombres paysages qui
le constituent : mélancolie, sensualité, richesse, désespoir,
qui culminent dans le somptueux "Until Hurts".
On voudrait que cela ne cesse jamais.
Et cette voix... Bravo et merci.
Franck Q.
Twice
Récemment repéré par le label Jerkov, plutôt
spécialisé dans les musiques métal (mais sans
les œillères !), Sibyl Vane apporte un vent nouveau et décalé
avec les 10 titres de son « Paradoxe ».
A l’écoute
de celui-ci, c’est l’esprit torturé de Ulan Bator « Rock
Icon » que nous retrouvons ici, un post rock bien clair et efficace
qui se laisse écouter sans broncher, avec peut-être le
manque d’un bon coup de massue sur le crâne. L’ensemble sonne
juste pourtant, avec certaines pauses étonnantes « Autophage
» ; le piano de «Strangest Ways » pour des plans
très serrés de films et le violon déraillé
de « Je suis un(e) autre ». On préférera
alors les vocalises de « Until It Hurts » ou de «
3rd Song » plutôt que celles de « Circus »
(question de goût !) à la rythmique pourtant intéressante
et très sautillante. Mais n’est-ce pas l’effet voulu finalement
? Le titre du disque porte bien son nom, et les fans de Mogwai, Aphex
Twin et Hint s’y retrouveront totalement.
A noter
le packaging très personnel : boîtier alu, mini-poster,
et pochette réalisée par Jean-Luc Verna.
A retrouver
sur scène très rapidement.
Clément
Marchal
The
Noise Times
SIBYL VANE est un groupe compliqué. Non qu’ils déploient
des trésors de technique durant des soli de vingt minutes,
c’est plutôt leur univers et les émotions ambiguës
qu’il dégage qui sont difficiles à appréhender
pour l’auditeur. Paradoxes est de ces albums mystérieux, dont
on peine à saisir le sens de prime abord. Entre ambiances électroniques
froides et rock modérément nerveux, entre des voix torturées,
un peu surjouées et des guitares rayonnantes, SIBYL VANE balance.
Tout
n’est pourtant pas si simple. SIBYL VANE oublie l’efficacité
des riffs et sacrifie la beauté immédiate pour échafauder
des ambiances douces-amères, pétries d’une poésie
incandescente. Partant, la musique de SIBYL VANE est –forcément-
rarement accrocheuse. Il faut s’y laisser aller, accepter de se plier
aux exigences d’un disque difficile. C’est, bien sûr, inconfortable.
Mais, petit à petit, on se laisse séduire. Très
tôt, l’on remarque une certaine dynamique, imprimée par
une batterie volontaire, toute en rebondissements. Puis des morceaux
émergent : 3rd Song, qui ouvre l’album, impose rapidement sa
mélancolie, Strangest Ways évoque un Yann Tiersen désenchanté,
avec des notes de piano qui coulent sur un chant las, totalement désabusé.
La rythmique industrielle de Until It Hurts et ses belles guitares
en font le titre phare de l’album, retour délicieux aux accents
post-rock que l’on avait trouvé sur Prêt-à-porter,
la première démo du groupe. On remarquera aussi un Circus
nettement plus rock et tendu, mené par une basse linéaire
qui ne dévie pas de sa route ; puis Verna, dont le couplet
présente de belles mélodies, joliment habillées
par l’électronique mais dont le refrain surprend par son agitation
soudaine, ouverture sur un espoir que l'on ne demandait pas vraiment.
Oublions tout se fait spatial, rêverie éthérée
à laquelle on finit par s’abandonner aussi, après avoir
craint les chants grandiloquents. Enfin, la conclusion du disque est
réussie, avec un No Reason aux débuts magnifiques.
On regrettera,
cependant, un titre tel que Rock Icon, dont la saturation apparaît
bien moins séduisante que les merveilles mélodiques
dont le groupe sait faire étalage. Si Paradoxes est un bon
album, c’est surtout un album qui se mérite, un disque au charme
étrange qui ne manquera pas de laisser certains dubitatifs.
Sans doute en aurait-il été autrement si SIBYL VANE
avait pris soin de nous tenir la main durant le voyage qu’est Paradoxes.
Foin des regrets, toute fois, car –répétons-le- nous
sommes en présence d’un bon disque, qui augure un avenir radieux
pour ce groupe inventif et réfléchi.
ceRf
Mygmusique
Sibyl
Vane, voici un nom sur lequel il va falloir apprendre à compter.
Si les plus érudits d’entre vous auront reconnus le nom d’un
personnage d’Oscar Wilde, il s’agit davantage ici de vous parler d’un
groupe palois, qui après un premier EP (Prêt à
porter) vient de sortir un nouvel album « Paradoxes ».
Dix titres pour faire le tour des inspirations du combo en rock lyrique,
pop défenestrée et grace écorchée. L’album
s’ouvre « 3rd song » élégante chansons pianistiques
soutenues par une batterie inquiétante et des envolés
incontrolés. Une entrée qui donne le ton d’un disque
peut être débridée mais souvent audacieux comme
sur le plus nerveux Rock Icon (sans doute le meilleur titre de l’album)
ou l’assez glauque « Until It Hurts ». Et si on se questionne
souvent sur les textes de l’album peut être parfois trop stéréotypés
(« Oublions tout »), on se retrouvera finalement bien
sur un titre comme Autophage et sa lente montée vers l’eden
ou le paradis sur fond de mélodie automatiques mais malicieuses.
Oui Sibyl Vane est bien une figure atypique du rock français,
oui leur album mérite d’y tendre les deux oreilles…
A suivre…
Baptiste
Roux
Infratunes
Il
y a d’abord cette aurore sombre, nimbée d’électronique.
S’éveillent ensuite une batterie hors norme, inventive, un
piano empreint de spleen, et, plus tard, les nappes vibratiles d'un
clavier et la voix déchirée/déchirante de Bernard
Cabarrou. Alors, le morceau monte en puissance progressivement, enfle,
se charge d'une énergie dévorante avant de prendre fin
dans de noirs tourments.
Ainsi
commence Paradoxes, premier album brillant de Sibyl Vane, collectif
palois prometteur. Sorti sur le label toulousain Jerkov, ce long-format
fait entendre un rock atmosphérique et riche, qui allie à
la fois la bricole et l'ambition, un côté un peu cheap
et des compositions soignées. Aucun manque de moyen, mais le
choix délibéré d'une esthétique de l'impureté.
Sibyl
Vane prend son temps, développe consciencieusement ses morceaux,
les dote d'ampleur et d'intensité. Les introductions sont longues,
les parties instrumentales généreuses. On pense à
Slint et à Talk Talk, en particulier à leurs albums
de 1991, Spiderland et Laughing Stock. En effet, Paradoxes tient ensemble
l'exigence contemplative du post-rock (Autophage, Je suis un(e) autre)
et l'efficacité énergique du rock (Circus, Rock Icon)
dans des morceaux de haute valeur (3rd Song, Verna). Les percussions
de Stéphane Sapanel sont ébouriffantes, les guitares
de Bernard Cabarrou et d'Olivier Noël emplies de force et de
subtilité, la basse de Grégory Foix d'une profondeur
saturée.
A l'image
du chant de Bernard Cabarrou, les textes, en français et en
anglais, sont noirs, crépusculaires, et les ambiances développées
sombres, désespérés (Strangest Ways, Until It
Hurts). Paradoxes n'en est pas moins réjouissant, car malgré
un ou deux titres moins réussis, il laisse entrevoir un avenir
radieux pour Sibyl Vane.
Azote
L'Echo
dans la plaine
Suite
à son premier maxi "Prêt à porter",
Sibyl Vane nous offre "Paradoxes", son premier album.
Pour situer, Sibyl Vane est le nom d'un personnage du Portrait de
Dorian Gray, seul roman publié par Oscar Wilde. Ainsi, le groupe
joue toujours sur plusieurs registres musicaux et émotifs.
Difficile à décrire comme ça en quelques mots...
Une approche post-rock, electro, rock sert un noyau chaud sous une
enveloppe froide. Le groupe me rappelle certains projets cold-wave
dans l'esprit ; Sigur Ros par certains moments ("Oublions tout")
; le Cure de "17 seconds".
L'album s'est enrichi d'une incontestable chaleur liée à
une approche beaucoup plus rock que sur le maxi, tout en gardant cette
fragile ambiguité sexuelle ("Autophage").
Sibyl Vane se dévoile comme un insecte délicat, se grime
en homme ou en femme, jouant avec son propre reflet. Paradoxes.
Marko
Stars
Are underground
Il
y a des disques que l’on met du temps avant d’écouter. Par
paresse sans doute. Par manque d’attention. Et voilà comment
au bout du compte on risque de laisser passer à la trappe un
album digne d’intérêt. Car « Paradoxes »,
le premier album de Sibyl Vane, n’est pas un disque facile. Une œuvre
qui demande un certain effort avant d’en goûter la saveur. Peut-être
parce que très (trop ?) noire.
Sibyl
Vane est un groupe originaire de Pau dont l’aventure commença
en 2002 avec le maxi ‘Prêt-à-porter’ enregistré
avec peu de moyens mais déjà assez représentatif
de la direction musicale dans laquelle s’engageait le groupe : un
rock sombre au mélodies et rythmes travaillés. Une musique
qui prend son temps, entre longs interludes instrumentaux et parties
chantées.
Trois
ans plus tard l’aventure continue et l’identité du groupe s’est
définitivement forgée. Entre temps les membres de Sibyl
Vane ont fait la connaissance de l’artiste Jean-Luc Verna avec qui
ils collaboreront et dédieront un titre de l’album. Ce dernier
signera d’ailleurs la pochette de l’album. Un dessin froid et intrigant.
Est-ce justement Sibyl Vane, la chanteuse au destin brisé du
roman d’Oscar Wilde qui se maquille sur cette pochette ? Une seule
chose est sûre : le groupe est parvenu à faire naître
un certain imaginaire autour de sa musique. On les verrait finalement
bien faire la bande annonce d’un drame social situé à
la fin du XIXème siècle en Angleterre. Les longs passages
sombres et planants que constituent ‘Autophage’ ou bien l’introduction
de ‘Rock Icon’ sont aussi froids que réussis (on se croirait
en pleine période ‘Faith’ (sur ‘Oublions-Tout’) ou ‘Seventeen
Seconds’, de The Cure, avec ensuite un chant proche d’un Brian Molko
qui aurait enfin mué). Et croyez-moi, l’ensemble ne respire
pas la joie. Et c’est bien ce détail important qui rend si
difficile l’approche de la musique de Sibyl Vane.
Seuls
quelques titres sont vraiment directs dès la première
écoute, notamment le très réussi ‘Circus’ ou
la ballade clôturant l’album, ‘No Reason’, dotée d’un
très bel accompagnement au violon. Pour le reste il faudra
faire un effort, surtout sur le plus déboussolant ‘Je Suis
Un(e) Autre’ ou le moins réussi ‘Verna’. Un effort amplement
récompensé après quelques écoutes. Une
musique triste et intelligente qui, si elle réfléchit
un peu trop par instants, regorge de trésors cachés.
Titres
conseillés : Circus, Rock Icon, Autophage, Until It Hurts,
No Reason.
David
Servant
Krinein.com
Le moins que l'on puisse
dire, c'est que les petits gars de Sibyl Vane, venus de Pau, ont soigné
leur premier album. Ayant pioché leur patronyme dans Le Portrait
de Dorian Gray (Oscar Wilde, fallait-il le préciser?), et présentés,
sans doute à outrance, comme les rejetons de Radiohead, Ulan
Bator et le Velvet Underground, ils signent un disque touché
par le chaos, travaillé, théâtral, et d'une veine
relativement novatrice, au lyrisme décadent avéré.
Sibylline
La première chose à constater est que, chez ces quatre
garçons, rien n'est du au hasard. Du choix de leur pseudonyme
à l'illustration du disque (et du mini-poster intérieur),
belle courtoisie troublée de l'artiste Jean-Luc Verna (dommage
pour le boitier métallique, original mais un peu mastoc), en
passant par les photographies de presse mise en scène, tous
les éléments concordes à l'établissement
d'une ambiance singulière et, justement, paradoxale. La concordance
de ce titre d'album avec les effusions sonores du quatuor n'est en
effet pas leur unique qualité. Multipliant les références
(celles affichées sont bel et bien présentes, mais on
discernera aussi un brin de Nick Cave ou de Depeche Mode), les styles,
les volumes, les rythmes et les tons, ils se distinguent par leur
aptitude aux contrastes et aux nuances, passant d'échos quasi-cléricaux
(Oublions-tout) à un tube pop-rock dédicacé(Verna,
dédié à l'artiste cité quelques lignes
plus haut), d'une oraison caverneuse (Circus) à un final apaisé
aux soupçons folk (No Reason).
Ouvrez les vannes
S'il faut bien souligner que, par instants, le chant officie dans
l'excès, aussi bien en termes de prononciation que de mélodie,
il contribue à l'instauration d'un climat aux aurores gothiques
et aux crépuscules lyriques. Un supplément de naturel
serait le bienvenue toutefois. Particulièrement à l'aise
dans un cadre post-rock, à travers les instrumentaux Je suis
un(e) autre et Autophage, les quatre identités vacillantes
de la formation se plaisent à agrémenter leurs tâtonnements
de nombreux raffinements sonores, particulièrement par l'adjonction
de machines, prégnantes sur un titre tel que Until it hurts,
à l'orée de l'industriel. En anglais comme en français,
les écrits hésitent entre la poésie énigmatique
et l'automatisme abscons, érigeant le malaise mental en ligne
de conduite verbale adaptée à cette thématique
du double et de l'hésitation.
Avant
de conclure, on signalera pour les fans que sur le site officiel du
groupe, l'EP Prêt-à-porter est en téléchargement
libre et intégral, et de ce fait intéressant pour constater
l'évolution assez stupéfiante de la musique de Sibyl
Vane. Si les promesses que portaient l'annonce de ce disque ne sont
pas complètement tenues (les modèles ne sont évidemment
pas égalés), ce premier effort longue durée laisse
en suspens quelques possibilités d'évolutions et d'élévation.
A suivre, ça va sans dire.
Zdenek
Magic
Box
Sibyl Vane, groupe originaire
de Pau, emprunte son nom à un personnage du « Portrait
de Dorian Gray » ; un nom et une pochette (le dessin d’une femme
se maquillant devant son miroir) qui invite à regarder au delà
des apparences. Ce premier album s’appelle Paradoxes et révèle
effectivement un groupe cultivant plusieurs paradoxes. Comme celui
d’être igné sur un label spécialisé dans
le métal (Psychup), alors qu’ils n’en sont pas. Ou celui de
sonner résolument moderne alors que le groupe plonge ses racines
dans la new wave tendance corbeau. De cette période, Sibyl
Vane en a gardé l’intensité sourde et un certain penchant
pour le mystère. Une certaine emphase aussi qui renvoie à
Marc Seberg (parfois un peu attendu comme sur Verna). Mais redistribuant
les cartes, le groupe ne reste pas figé dans cette posture
new wave, ne devient pas qu’un Interpol de plus (même si Circus
est dans le genre plutôt un bon ersatz) et propose au final
des associations somme toute inédites. Sibyl Vane, comme Tokyo/Overtones
ou Melk utilise l’électronique avec naturel et évidence,
des habillages qui s’imbriquent parfaitement à l’ensemble,
sans à-coups et qui fait que, sur Oublions tout l’on adhère
totalement à une voix maniérée à la Philippe
Pascale, un esprit cold wave sur ces sons électroniques. Until
it hurts, pourtant classique dans sa traduction musicale de la noirceur
ambiante, devient dans cette nouvelle transcription, dans un morceau
captivant. Sur 3rd song, des touches de jazz (dans la batterie et
le placement du piano) viennent soutenir une ligne de chant à
la Peter Murphy.
Sibyl Vane refuse tout carcan, se refuse à être trop
bavard, laissant vivre sa musique au delà du format «
pop song » (de longues plages instrumentales parcourent Paradoxes).
Sibyl Vane est une preuve vivante que le terreau Cold Wave-Gothic
peut être un des plus fertiles pour peu que l’on se détache
suffisamment de ses vieux démons.
Marie
Musik-Industry
Interview
du groupe (Bernard, Stéphane et Greg) par Issue, pour le webzine
Musik-Industry...
http://www.musik-industry.com/interviews.htm#
Guitar
Part
Pas
une seule faute de goût dans la démarche artistique de
Sibyl Vane, formation originaire de Pau. Packaging metallique, artwork
soigné, costumes tirés à quatre épingles
(un côté new wave qui peut faire penser que Sibyl Vane
n'est pas insensible aux charmes d'Interpol, Dead Can Dance et Joy
Division), utilisation de la video lors de leurs prestations scèniques.
Sibyl Vane pose tous les jalons necessaires pour pénétrer
dans son monde, en douceur. Instrumentaux entêtants, voix inquiétante...
L'atmosphère est tantôt post-rock, tantôt gothique,
mais débarrassée de tout apparat encombrant. Sous des
devants un peu glaciaux, le groupe sait chauffer le bois par intermittence
et appuyer du bout du pied quand il le faut sur les pédales
méchantes.
R.O
Indietronica
Trop
longtemps que je voulais chroniquer ce disque. Mais les fêtes
de Noël, tout ça... Et pourtant, ce n’est pas faute de
l’écouter ou de le faire écouter. Et de l’apprécier.
Sibyl Vane est Bernard Cabarrou (voix, guitare, claviers et machines),
Grégory Foix (basse et guitare), Olivier Noël (guitare,
claviers et voix) et Stéphane Sapanel (batterie et percussions
électroniques).
Auteur d’un premier album il y a quelques années, ils reviennent
aujourd’hui avec un nouveau LP "Paradoxes" sur le label
toulousain Jerkov.
La musique de Sibyl Vane se conjugue en trans-.
En trans-e d’abord. Car elle a quelque chose de très organique,
de chaleureux, de shamanique. De mystique peut être. Comme si
l’esprit de David Bowie jouait avec Tool ou A Perfect Circle.
En trans-formation. A l’image du clown de la très belle pochette
(boitier métal en plus), Sibyl Vane repeint le monde et le
cirque de la société avec sa propre palette de couleurs
et de sonorités. A la manière d’un Pink Floyd dans la
volonté d’exploration.
En trans-gression. Parce que Sibyl Vane dépasse les bornes
! Et dépasse les normes. Tour à tour rock, presque métal,
parfois post-rock, le groupe brouille les pistes et trace son chemin,
méritant, à ce titre, comme un groupe de la trempe des
Mars Volta.
Sibyl Vane prend des risques et fait le grand écart. C’est
plutôt mal vu aujourd’hui à l’heure des productions formatées,
orchestrées et prévisibles. Ils ont déjà
trouvé avec Jerkov une maison à l’écoute de ses
artistes. Espérons qu’ils pourront se faire entendre suffisament
pour trouver toute la reconnaissance qu’ils méritent.
Emmanuel
Jadeweb
Inspiré du roman Faustien, d'Oscar Wilde, Dorian
Gray, Sibyl Vane, la promise de Dorian. nous avait déjà
séduit à l'époque de son premier maxi Prêt
à porter où le groupe (alors Trio) épousait la
cause d'un rock atmosphérique lardé d'expérimentations
hypnotiques. Le Trio de Pau, devenu duo , continue à amalgamer
les genres, intégrant au-delà des éléments
du début Post-rock, Noisy, pop, des schémas électro
atmosphériques. Le chant, très affirmé en anglais,
devient plus fragile dès lors qu'il est déclamé
en français… On navigue dans des climats éthérés,
des mélodies livides enjambées de lentes montées
pondérales, oppressantes aux accents no-wave.
?
Musik
Industry 2 (chronique)
Commençons
tout d’abord par le boîtier du cd, ou plutôt devrais-je
dire, par le poudrier du cd. En effet, c’est avec un visuel
signé Jean-Luc Verna que l’on commence à découvrir
le nom de Sibyl Vane. Un visuel qui se veut très sépia,
sombre, représentant une sorte de Sibyl Vane caricaturée
avec des traits grossiers en train de se maquiller en se regardant
dans une glace. Le boîtier du cd devient donc poudrier, le poudrier
de Sibyl Vane, une symbolique que je trouve vraiment pas mal.
Paradoxes est constitué de 10 morceaux. On découvre
la première piste avec une petite intro tambourinée,
façon « j’annonce la sauce ». Une voix se
fait entendre, lancinante au possible avec un anglais parfaitement
juste et maîtrisé (et pourtant c’est français,
je vous assure). Pas de doute, 3rd Song est lancée. L’ambiance
est plutôt pop-post-rock, les paroles sont sombres mais collent
parfaitement avec la mélodie. Le son est carré, professionnel
et pertinent, j’adhère. Surgit ensuite le deuxième
morceau Oublions tout qui commence par une petite montée lente,
sensuelle. Et cette voix qui surgit encore de nulle part, enchaînant
des paroles en français, suggérant la conception d’un
petit être. Et un + un = trois… Pfiou, j’en ai
des frissons.
Circus, sûrement l’un des titres les plus pop et les plus
accessible au « grand public », est là comme une
sorte de transition entre les deux premiers morceaux. Une mélodie
beaucoup plus enjouée, plus pop-rock. Personnellement, l’un
des morceaux que j’aime le moins sur cet album, un peu trop
« facile » à mon goût, je pense pas que ça
caractérise vraiment la musique, l’univers que nous offre
Sibyl Vane.
La quatrième chanson se fait entendre. Elle se nomme Rock Icon
et c’est « rock’n’roll ». Toujours un
laps d’attente avant que la musique ne démarre vraiment,
la marque de fabrique. Décidément, j’adore la
voix de Bernard en anglais, elle est magnifique. Et ce titre est vraiment
génial, comme s’il provoquait une sorte d’espoir
(sentiment que l’on retrouvera pour Verna) qui se finit par
une sorte de fin pas réellement finie. Une voix, des échos,
c’est long, un peu oppressant, comme si l’on se posait
cette question « que nous réserve l’avenir ? ».
J’aime.
De la musique électronique (clavier), lancinante, qui monte
petit à petit, des bruits bizarres. Un univers… Je suis
ailleurs. La batterie surgit, le tout se mélange et s’harmonise.
Voici Autophage, de l’instrumental. C’est le décalage
avant de passer à Strangest Ways. Un morceau rempli de douceur,
de tendresse et surtout d’émotions. Il me donne la chair
de poule, pourquoi ? Les émotions provoquées sont trop
fortes, des images défilent dans ma tête, de la tristesse
aussi. C’est magique je crois.
Enfin retentit Verna, où l’on découvre «
vraiment » le chant français. Un chant dont mes oreilles
n’adhèrent pas forcément, surtout sur le refrain.
Cependant, on ne peut pas s’arrêter simplement sur ça.
Comme dit precedement, cette composition est porteuse d’espoir,
on est « obligé » de l’aimer si l’on
est un minimum humain. En parlant d’humain, c’est un hommage
à l’artiste qui a créé le dessin du boîtier,
Jean-Luc Verna en personne. Le son est pop, le son est rock, le son
est bon, entraînant l’auditeur dans « la lumière
des étoiles ». Une lueur d’espoir pour en venir
à de l’inquiétude, de l’oppression. Je parle
bien entendu de Je suis un(e) autre. De la musique expérimentale,
en veux-tu, en voilà ! Composée de bruitages vraiment
bizarre, teintés par le bruit de la batterie, des voix ou plutôt
devrais-je dire des chuchotements se font entendre. J’ai l’impression
d’être dans un film ou dans une performance artistique
comme si l’on voulait pousser à bout le spectateur/auditeur.
Je suis dans un monde teinté de sublime, dangereux et irrésistiblement
attirant. C’est trop fou… et ça s’arrête…
d’un coup ! Ils veulent me tuer ? Qu’importe, je suis
fan. Et le décalage avec Huntil it hurts est apocalyptique
pour mon esprit, je suis un peu perdue tant l’univers de Sibyl
Vane est pertinent et impertinent à la fois. Ils sont forts.
Ce morceau, l’un de mes préférés avec le
précédent, est construit par des paroles pas vraiment
gaies, accompagnées d’une musique en totale harmonie
mais à l’inverse, assez enjouée. Un sentiment
assez déprimant me vient à l’esprit, mais qu’importe
? Cette chanson est magnifique. Le dernier titre se fait enfin entendre,
et c’est « doux et douillé ». No reason est
un peu dans le même style que Strangest Ways, lente, douce,
façon post-rock. Quoi de mieux que de terminer un album par
de une musique poussée, lancinante ? Je ne vois pas.
Paradoxes est donc un album composé de 10 morceaux, avec un
son impeccable et limite professionnel pour une autoproduction, et
des musiciens vraiment carrés et surtout investis dans leur
passion commune : la musique. Avis aux amateurs de post-rock-pop-ambiant-électro,
on ne peut pas passer à coté de ce poudrier. Un groupe
à découvrir d’urgence.
Issue
A noter
aussi un live-report, par Blop
http://www.musik-industry.com/show_030206.htm
Sefronia
Le premier vrai album des palois Sibyl Vane (après
le Ep "Prêt à porter" de 2003) débute par "3rd
song", tempo légèrement militaire, synthé tirant
sur l'orgue et quelques notes de piano judicieusement choisies ; la
voix fait rapidement son apparition annonçant la couleur plutôt
glauque du disque qui porte assez bien son nom vu que "Paradoxes"
brasse les genres derrière le vernis vocal new-wave et mélange
des morceaux parfois éloignés : quelques instrumentaux
tendance post-rock où l'on peut entendre des boucles de clavecin
accompagnées de nappes synthétiques ("Autophage"), du
piano mélancolique idéal pour la bande son d'un mélodrame
victorien ("Strangest ways"), de l'expérimentation free jazz
superflue ("Je suis un(e) autre"). Certains titres font même
figure d'auto parodie gothico-caverneuse ("Oublions tout") mais d'autres
tirent cependant bien leur épingle du jeu : la ligne de basse
de "Circus" s'accorde avec les riffs de guitare et les envolées
planantes et la new-wave de "Rock icon" est atmosphérique et
angoissante comme sortie de "Seventeen seconds" ; il y a aussi quelques
réussites vocales quand le chanteur Bernard Cabarrou tire sur
les aiguës s'apparentant à Brian Molko pour réussir
un certain effet Placebo ou replonge dans les graves pour ressusciter
un peu Marquis de Sade ou Marc Seberg et son inoubliable chanteur
pantomime Philippe Pascal.
New-wave lyrique et esthétisme sombre, les éléments
sont rassemblés pour plaire aux corbeaux mais aussi pour réussir
une musique tourmentée, Sibyl Vane doit maintenant choisir
ces éléments judicieusement et les développer
de manière plus inventive.
Emmanuel
Durocher
Soit
dit en passant
SIBYL
VANE impose une identité bien marquée - entre attitude
arty et dandysme rock. Le groupe emprunte à de nombreux registres
pour synthétiser une somme d'influences rock, pop ou encore
électroniques.
L'atmosphère est torturée, sombre... maudite ?
?
CafZik
Ce
n'est pas la première production que je reçois de SIBYL
VANE et si je me rappelle bien, l'univers qu'ils déployaient
me plaisait mais me rendait aussi un peu perplexe. C'est donc avec
une certaine appréhension que j'ai posé la main sur
ce boîtier métallique étrange mais magnifique.
Je lis "enregistré " à l'Ampli, écoutons ça
de plus prêt. Ca commence comme un JAY JAY JOHANSSON sur les
deux premiers morceaux, pas mal sur " 3nd song " mais ils peuvent
sûrement faire mieux. " Circus " le troisième est bien
plus rock, ça reste d'ailleurs mon morceau préféré.
Le suivant " Rock Icon "
propose une lente montée répétitive et c'était
un peu le reproche que je faisais lors du précédent
skeud mais là, ô surprise, au bout d'un moment, le morceau
devient très électrique, on saisit mieux le sens, je
suis rassuré.et peut-être pas assez ouvert d'esprit en
fait. Un autre morceau que je garderais, c'est le très noïsy
pop " Verna ", tendre et mélancolique, un petit EXSONVALDES.
Au final, on a ici un 10 chansons pop sur un disque à la forte
personnalité évidente, complexe je le répète
mais délicatement assemblé et dans lequel prédomine
un chanteur à la voix chaude et envoûtante.
NQB
Alternatifs
Après
la présentation de son "Prêt-à-Porter" (une démo
de 2002), Sibyl Vane est consacré aujourd’hui dans un
premier album, "Paradoxes". Une évolution musicale réussie
qui révèle, non pas un groupe prometteur, mais un groupe
promis. La nuance se fait sur la différence entre espérance
et certitude.
À l’appui, les dix titres. De l’électro
à la pop jusqu’au rock, le quatuor s’est étendu
sur plusieurs univers musicaux. Une diversité des genres surprenante
et certifie d’une maturité du groupe pour une accessibilité
plus grande du public. Et à l’illustration des propos,
la longue liste de chroniques présente sur leur site saluant
la performance.
L'album s'ouvre sur "3rd song" qui présente une voix peut-être
théâtrale mais assez rauque pour pouvoir nous y accrocher.
"Oublions tout" nous renvoie à des échos de chants cléricaux
où là encore la voix nous secourt. Ici, elle s'exprime
d'ailleurs en français et révèle 1+1=3. "Circus"
dénote au milieu et se révèle comme un bonbon
acidulé très pop. Et retour aux ténèbres,
avec "Rock icon", "Autophage" et l'électrique "Until it hurts".
Tout se termine par la ballade de "No reason". L'album réunit
tout et son contraire...paradoxes?!
Pourtant, Sibyl Vane a bien failli mourir à nouveau. Déjà
que le personnage d’Oscar Wilde se suicide dans le Portrait
de Dorian Gray, ici Sibyl Vane s’est vu amputé de deux
de ses membres. En 2003, Eddy Crampes et Pierre Dutrey quittent le
groupe. Or les rencontres de ceux qui restent, Bernard Cabarrou et
Stéphane Sapanel, avec Arnaud Millan et Grégory Foix
re-forment le quatuor.
Sibyl persiste, se redéfinit et signe. Sans autre ambition,
que de rester alors vivants, ces Palois préparent leur tournée
d’avril - mai. Mon anniversaire approchant ces dates, le cadeau
est trouvé.. .
OdEtE
NAWAK
Posse
Voilà
le premier album pour SIBYL VANE qui a déjà livré
du " Prêt à Porter " à nos oreilles,
ici la tournure devient plus aboutie et " paradoxale " avec
un questionnement plus dense, plus réfléchi et mesuré.
Etudions
de plus près cette collaboration entre les labels Jerkov et
A Tant Rêver du rois Records… Formé en 2002 à
Pau, le groupe ne tarde pas à faire parler de lui avec un premier
EP en guise de " manifeste ". Cette véritable démarche
artistique a été remarquée déjà
par bon nombre de webzines. Après la sortie de ce premier essai,
le groupe se reforme en duo et compose ce qui sera " Paradoxes
". Les composition gardent le côté atmosphérique
mais la coloration devient un peu plus ronde, intime et chaleureuse
au détriment de cette personnalité frimas et esseulée
de l’EP, ce premier album est bien plus facile d’écoute et
bien plus polychrome.
Dans un premier temps, il va de soit que " Paradoxes " s’inscrit
tout de même dans la suite évidente de " Prêt
à Porter ". Pourtant, une évolution est à
noter et d’une certaine sorte c’est une rocade. Le groupe est toujours
aussi mâtiné, toutes les pistes se suivent mais aucunes
ne se ressemblent pour former un tout, c’est un peu l’effet compilation,
un petit manque d’homogénéité global pour ce
" Paradoxes " et les variations du chant anglais/français
n’aident pas. D’une façon générale en creusant
attentivement l’on trouve des fils d’Ariane rompus, recollés,
disparates. Le plus gros des fils serait leur obstination stylistique,
très bien maîtrisé, un juste et bon milieu entre
Rock émotionnel et progressif, un peu d’électronique
et parfois même de la noise et du jazz rock. On peut commencer
à faire des ponts entre ce qui doit vraisemblablement être
leurs influences : RADIOHEAD, SIGUR ROS (pour ne pas citer BJORK),
PLACEBO et DEPECHE MODE au niveau du chant et du timbre de voix (noms
récurrent dans ma tête à l’écoute de ces
titres) ou encore un SLEEPPERS ravageur par moment. La production
est propre, chaque instrument a son petit atout propre et ça
fait vraiment la différence surtout l’accent porté sur
les synthétiseurs. Excellent packaging (une habitude de A Tant
rêver du Roi), poudrier métal, poster et simple stickers
illustré par Jean luc Verna dont le morceau " Verna "
est dédié. Tout public, tout âge… à écouter
sans limites et sans questions.
Pour
clore, ce premier essai place SYBIL VANE incontestablement dans le
rang des meilleurs espoirs français en matière de Rock.
" Paradoxes " s’écoute sans lassitude malgré
un drôle d’effet de non homogénéité à
l’intérieur des compositions. 2008 sera l’année de la
confirmation pour le groupe vu que le deuxième album "
The Locked Suitcase " viendra succéder aux " Paradoxes
".
N'as
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"Paradoxes"
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Elegy +
Kronics +
Relativement.com +
Adcouvrirabsolument +
Twice +
Foutraque +
Benzine +
Staya +
Popingays +
The Noise Times +
Musiqualité +
Mygmusique +
Infratunes +
Echo dans la plaine +
Stars are Underground +
Krinein +
Magic Box +
Musik-Industry +
Guitar-Part +
Indietronica +
Jadeweb +
Sefronia +
Soit dit en passant +
Muzik Industry #2 +
CafZik +
Alternatifs +
Nawak
Posse +
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Infratunes +
Echo dans la plaine +
Stars are Underground +
Krinein +
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Musik-Industry +
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Jadeweb +
Sefronia +
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Muzik Industry #2 +
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Stars are Underground +
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Magic Box +
Musik-Industry +
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Foutraque +
Benzine +
Staya +
Popingays +
The Noise Times +
Musiqualité +
Mygmusique +
Infratunes +
Echo dans la plaine +
Stars are Underground +
Krinein +
Magic Box +
Musik-Industry +
Guitar-Part +
Indietronica +
Jadeweb +
Sefronia +
Soit dit en passant +
Muzik Industry #2 +
CafZik +
Alternatifs +
Nawak Posse +
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Stars are Underground +
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