Depuis 2002, le groupe évolue et change d’aspect, essayant d’être là où on ne l’attends pas.
Le groupe enregistre en totale autoproduction et pour un budget quasi inexistant leur premier maxi « Prêt-à-porter », qui sera une sorte de « manifeste » de la démarche artistique de Sibyl Vane. Sous son apparente froideur, la musique est sexuée et pulsionnelle ; à l’image des voix tour à tour très graves ou très aiguës. Tout est fluidité et cauchemar, le groupe travaille en crescendo et laisse le temps aux morceaux.
Un vidéaste rejoint le groupe et vient accentuer encore l’aspect hypnotique des concerts. Un travail très étroit sur le rapport scène-salle et musique-image est effectué et donne naissance à un spectacle plus « global » qu’un simple concert rock. La lutte permanente entre la pulsion scopique du spectateur (et son attraction naturelle vers les images, surtout si elles le dérange) et le groupe interprétant son set pousse Sibyl Vane a développer sa présence scénique et à se mettre plus en avant que sa musique trop vite qualifiée de post-rock ne le laisse supposer.
L’androgynie, la recherche de l’identité et ses fêlures, l’objetisation et l’exploitation du corps deviennent les sujets de prédilection du groupe qui joue lui aussi volontiers de ces codes.
Les médias spécialisés auxquels le groupe a pu envoyer le disque l’accueille bien et Sibyl Vane se trouve chroniqué dans des magazines nationaux (Elegy, Magic !) et des webzines spécialisés réputés (Prémonition, GrandRock, Sefronia, Indiepoprock, A découvrir absolument…).
Le groupe monte alors sa première mini-tournée dans le sud de la France au cours de laquelle il jouera aux côtés de Ulan Bator, Mygük, L’Enfance Rouge et Angle…

« Paradoxes »
En décembre 2003, Sibyl Vane se mue en duo le temps de composer une partie de son nouveau répertoire et de trouver un nouveau souffle.
C’est aussi la rencontre avec Jean-Luc Verna, artiste contemporain qui travaille autour du « rock » et de ses héros. C’est sous son influence artistique qu’une partie de l’album sera composé. Un titre lui est d’ailleurs dédié. Aboutissement d’un projet : Jean-Luc Verna signera la pochette du disque.
Un nouveau son se précise et s’affirme. Si Sibyl vane n’a rien abandonné des expérimentations sonores atmosphériques ou des climats sombres qui caractérisaient son “Prêt-à-porter”, le groupe explore aujourd’hui un autre aspect de sa musique, résolument plus accessible. Il tente le pari d’allier une musique “exigeante” teintée d’électronique à une collection de chansons à la simplicité revendiquée.
Des refrains entêtants aux instrumentaux dissonants, en passant par des passages noïse ou des ambiances plus acoustiques, tour à tour rock, electro, pop, post-rock, en français et en anglais, Sibyl Vane cherche à mélanger les genres et brouiller les pistes.
Cette mue est aussi l’occasion pour le groupe de travailler un nouveau set vidéo, qui comme le premier n’est pas une simple « illustration » visuelle, mais un véritable travail cohérent et construit, autour des thèmes chers au groupe.

Produit par Sibyl Vane « Paradoxes », sort sur le label toulousain Jerkov le 10/09/2005.
Une tournée en deux parties est en préparation pour la rentrée 2005 et le printemps 2006.



Le groupe doit son nom au personnage du
« Portrait de Dorian Gray », seul roman publié par Oscar Wilde…